dimanche 28 août 2011

UN ULTRA COURT

Tout avait pourtant bien commencé. Une nuit bof, enfin comme les années passées, mélange de sommeil et de réveil. Un petit déj au calme. Une préparation tranquille.
La petite photo du trailer bien frais avant son départ pour les monts.
Allez hop direction le départ, 20 minutes de marche pépère histoire de bien se détendre et de faire partir se petit fond de mal de tête que les appartements archis secs vous donnent.
Ca y est, les trailers sont là. Les visages sont à la fois souriants et tendus. Les yeux pétilles.
Un petit bip pour activer la puce et le compte à rebours est annoncé.
5,4,3,2,1, bonne course à tous crie le speaker. Les frissons parcours tous le corps, la pression s'évacue, les applaudissements me boost. Je coure un petit kil avant la première montée, après je relâche.
Je grimpe bien, malgré des jambes encore un peu raides.
Passage au dessus de Soulan puis la grosse ascension des pistes de la station direction le col du portet. Je me cale derrière quelques vieux briscards, histoire de ne pas me laisser emporter par l'euphorie. La montée se fait bien, les muscles sont maintenant bien chauds. Juste ce mal de tête qui ne passe pas et qui augmente avec l'effort. Le prochain ravito, où je ne devais pas m'arrêter, je me colle deux dafalgan pour que çà passe.
Réajustage du laçage avant la descente sur le restaurant chez Merlan. Je me laisse gentiment emporté par la pente. Premier pointage, je suis bien. Je saute sur le pompier de service, qui me donne ma potion tant attendue. Un verre d'eau et j'avale les précieux cachets.Je ferai le point à Artigues.
Je repars. une petite montée juste après le ravito, histoire de vous rappeler qu'ici ça monte. Passage au dessus du lac de l'Oule,
puis de Bastan,
Les efforts accentuent la douleur, plus le temps passe et plus ça tape.
Le col de Bastanet (2500m) pointe son nez,
la pluie s'invite et quelques flocons de neige fondue font leur apparition. Le passage du col est vécu comme un calvaire tant l'étau se resserre sur mes tempes. Les dix kilomètres qui me séparent du ravitaillement seront interminables.
Atrigues, enfin! Je file à l'infirmerie, m'allonge et sans aucune hésitation je rend mon dossard. Fin de l'aventure pyrénéenne après 30km et 5h de course.
Olivier me raccompagne, direction le lit, seul lieu dont je rêve à cet instant.
La déception est grande, il me faudra remettre ce challenge une autre fois.
Je n'ai pas dit mon dernier mot...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

la prochaine fois change de montagne !!!
essaie le UTMB