mercredi 21 mars 2012

TRAIL DES PIQUEURS 2012

Saint Jean des Ollières (63) 5h du matin, sous une pluie battante, une cinquantaine d'amoureux du trail s'apprêtent à avaler les 71 km et 2900 D+ que compte le trail des piqueurs. Malgré le temps médiocre, le moral est au beau fixe. Emmitouflé dans ma veste imperméable, capuche serrée, je trépigne à l'annonce du départ imminent. Comme à chaque fois l'adrénaline fait son apparition aux premières notes de musique, les frissons, les picots, l'émotion tout y est. Le speaker commence le décompte est c'est parti pour une nouvelle aventure sur des terres inconnues. Quelques mètres de goudron et la gadoue s'invite, bien collante et glissante à souhait. 5 minutes de course et les pieds sont trempés, plus de questions à se poser, droit devant et en avant. 5ème kilomètre, le pic du Courdeloups avec son enchevêtrement de cailloux (Chaos basaltique comme ils disent dans le pays). Ascension bien raide, guidée par les torches des bénévoles dans une odeur de pétrole. Obligation de poser les mains pour ne pas tomber. Enfin la descente sur plusieurs kilomètres avec tout de même quelques belles bosses. Attention à ne pas aller trop vite, les villageois veillent!
Les kilomètres vont s'enchainer accompagnés de belles difficultés dont la montée du château de Montmorin 17ème kil.
L'arrivée au premier ravito 19ème, verra la fin des précipitations laissant place à des rafales de vent.
La traversée de la vallée du Madet, cassante au possible avec franchissements de rivières histoire de rafraîchir les pieds déjà bien glacés.
A mon grand étonnement, la sortie de cette vallée passant par la grimpette de 200m D+, ne laissera pas trop de traces! les 8 derniers kilomètres de cette première boucle se feront tranquillou entre footing et marche rapide, au gré des glissades et des chutes sans gravité! 38ème km retour dans le village pour une pause casse croûte et mise au sec. Petit check-up. Malgré le manque d'entraînement, l'envie est là et rien n'entamera ma détermination. Envolées les idées d'abandon, c'est reparti. Les organisateurs avaient prévenu, la seconde boucle sera très technique. A peine sorti du village, ça grimpe! Direction le pique de la Garde avec à nouveau son chaos basaltique suivi d'une escalade jusqu'à la Vierge protectrice.
Le power commence diminuer, les descentes glissantes en mode Candéloro laissent peu de place à la récupération. Technique de chez technique! Les difficultés ne vont cesser de s'enchaîner. 45ème montée d'Ischamp et ses 110m D+, suivi d'une autre pente technique.
Pierre, rencontré peu avant la fin de la première boucle, me rejoint et nous continuons ensemble le parcours. Heureusement car en gros, du 48ème jusqu'au ravito du 64ème kilomètre, ça ne sera que succession de pentes sevrèrent
et traversés plus ou moins acrobatiques de ruisseaux...
Le tout dans un cadre sauvage et magnifique.
Vidés par ces obstacles et les intempéries dont la grêle, nous abordons le dernier ravitaillement avec le sourire. Petit sandwich histoire de se remettre de nos émotions et on redémarre. Plus que 7 kilomètres! Coup d'oeil au chrono, et pour se booster davantage dernier objectif fixé, passer sous les 12h de courses. Tant bien que mal nous nous relançons entre marche et trottinage. Les organisateurs nous nous épargnerons rien puisque jusqu'au derniers kilomètre le parcours restera gratiné! Enfin au loin se dessine Le village, les douleurs s'oublient, le bitume nous permet d'allonger de quelques centimètres notre foulée bizaroide et nous franchissons main dans la main cette ligne d'arrivée tant attendue. 11h57 et 45secondes! Objectifs atteints: finisher et dans les temps! Yeees! Après une brève interview, direction le ravito. Nous nous congratulons Pierre et moi heureux de nous être motivés l'un et l'autre. Magie du trail, les mauvais moments se transforment en bons souvenirs et les nouvelles rencontres deviennent de vieilles connaissances...
Vivement le prochain ultra...

lundi 12 mars 2012

SEMI-MARATHON DE SAVIGNY SUR ORGE 2012

On prend les mêmes et on recommence... Dimanche 11 mars 2012, en compagnie de La Rumeur, me voilà au départ des 22ème foulées de Savigny sur Orge (91).
Un semi-marathon en deux boucles avec passage dans le stade municipal et visite de la zone pavillonnaire adjacente. Un vrai régal pour les habitués des espaces boisés et sauvages que nous sommes! 10h coup de feu, et c'est partiiiiiii comme d'hab à fond les ballons. Olivier s'envole doucement à des vitesses subsoniques pendant que moi, fidèle à mes habitudes, je m'ausculte, je gère, je réfléchi pour en arriver finalement à lever un peu le pied. Les premiers kilomètres sont plats et s'avalent gentillement avec même un faux plat descendant. Les SUPERS bénévoles bloquent les nombreuses rues que nous traversons et nous encouragent à chaque croisement, tout comme les riverains coincés par notre passage. Les temps de passages sont plutôt bons et la machine semble bien tourner puisque les petites pentes passent sans grande difficulté. La première boucle s'achève sous les applaudissements des accompagnants et les hurlements du speaker. Dynamisant tour de stade, et en avant pour le second tour. 13ème kilomètre l'enthousiasme commence perdre de sa vigueur, les faux plats pèsent un peu plus mais il faut tenir. 15ème je commence sérieusement à avoir les crocs et l'ami ravito est le bienvenu. Orange et sucre à l'arraché pour repartir de plus belle. 17ème, j'aperçois au loin une silhouette qui ne m'est pas inconnue! c'est lui? non? peut être? Ça m'étonne! c'est pas normal. J'essaie d'appuyer un peu plus sans grand succés et finalement au 18ème c'est bien lui, je retrouve La Rumeur en pleine galère. Des douleurs au genou droit le contraignent à trottiner. Je tente de le relancer mais sans succès. Je continue donc mon chemin vers le 19ème kil. La fin de parcours va se faire à la limite de l'hypo, 'ça m'apprendra à ne rien avaler'. A l' entrée du stade, je jette mes dernières forces boosté par le chrono qui n'a jamais été aussi bon.... Le sprint final et BIP... 1h35min et 19secondes! Il est content Marc-O! Il améliore d'1 minute son record perso de 2009! Olivier franchira la ligne en serrant les dents laissant certainement filer ses ambitions sur l'éco trail de paris dans 15jours...
La semaine prochaine direction le Puy Dôme pour de nouvelles aventures...

lundi 5 mars 2012

COURSE NATURE DES 3 PIGNONS 2012

Après une semaine intense de préparation (1h de course à pied) au pays du captain FEROS, Il était temps de retrouver le chemin de l'entrainement. Il faut dire qu'en Lot-et-Garonnais la table est bonne...
Sous la pression de La Rumeur, je m'inscris à la dernière minute à la course nature des trois pignons.
En ce dimanche 4 mars 2012, une foule de bipèdes s'aglutine au départ des 21km400 de cette épreuve. 9h30 c'est parti pour une balade en forêt. Je regarde s'envoler les rois du chrono tout en papotant avec quelques coureurs. Et de quoi parle t on avec les coureurs?.... de la course bien évidemment. Et là stupeur, un gars m'annonce que plus de la moitié du parcours est fait de sable fin et moelleux à souhait avec quelques grimpettes! On m'aurait menti! Ce n'est pas qu'un simple semi en fôret. Ca se confirme, le peloton se separe en deux de chaque coté du chemin, à la recherche de traces plus ou moins stables. Pour une fois les premiers kilomètres se passent bien. Je m'amuse à calculer mon temps au kil, au passage des bénévoles arborant autour de leur cou la distance qui nous sépare du départ (1.2km, 3,6km, 8,3km etc..). Quelques gouttes de pluie font leur apparition, après la première grosse montée du parcours. Je ne suis pas mécontent car le moteur chauffe et je commence à regretter les manches longues. Malgré le passage de super single, le sable commence à peser sur les jambes. 12ème kil, ascension en file indienne de La Bosse du parcours (20%!). Au fil du temps les ressources s'amenuisent faisant place aux regrets des mets succulants avalés les jours précédents... Promis, pour la 4ème fois de l'année, je me mets au Régime!!!
Les 2 derniers kilomètres se feront avec un sentiment étrange de recul tant les concurents me depassent...
Ca y est c'est fini. 1h44 pour boucler le parcours et en prime, assez de sable dans les chaussures pour jouer avec ma pelle et mon seau!
Je retrouve La Rumeur affalé dans son Jumpy: 'J'ai tout donné, je suis mort. 1h37! Il va falloir qu'on charge sérieusement!...'
Tu l'as dit Bouli...
Les résultats de la course nature des 3 pignons 2012